10 avril 2007

Les Fiancées de l'Empire

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Minisérie en 6 épisodes, réalisée par Jacques Doniol-Croze.

Episode 1 - Les demoiselles d'Angoulême
Episode 2 - Les Hauteurs de Wagram
Episode 3 - Les idées claires
Episode 4 - L'Enlèvement
Episode 5 - Le Passage secret
Episode 6 - La Route d'Espagne

Produit par Antenne 2 (1981)

Avec Yolande Folliot (Clarisse Duruy), Claude Giraud (Maxime d'Aurillac), Madelon Violla (Odile Duruy), Michel Vitold (Charles Duruy), Bruno Devaldère (Maurice), Claude Gensac (Mme de Croissy)

Résumé :

La maison de Charles Duruy à Angoulême est choisie pour loger pendant plusieurs mois, un colonel de l’armée impériale, Maxime d’Aurillac. Celui-ci doit préparer ses troupes afin de rejoindre l’Autriche où l’Empereur est en guerre. Le colonel est un homme charismatique et intelligent, mais aux mœurs plutôt légères, qui séduit rapidement les deux filles de Charles Duruy, la passionnée Clarisse et la douce Odile. Cette dernière demande à sa sœur de parler pour elle au colonel, ignorant tous des sentiments qu’elle éprouve. Maxime d’Aurillac accepte de proposer des fiançailles à Odile, à condition que Clarisse passe la nuit dans ses bras, avant que celui-ci ne parte pour le front à Wagram. Elle accepte, sans se douter des conséquences… Cette situation plongera la famille Duruy dans une suite de mésaventures amoureuses et politiques, sur fond de guerres napoléoniennes.

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Mon avis :

Tout d’abord, en deux mots, les principaux personnages :

Charles Duruy : un ancien député de la Convention, dont la femme a été exécutée durant la révolution. Celui-ci s’est réfugié depuis des années à Angoulême afin de s’éloigner de la vie politique et de l’Empereur. Il consacre son temps à l’écriture d’un ouvrage sur la révolution.

Clarisse Duruy : l’aînée de ses filles, âgée de 26 ans. Clarisse est une femme libre, intelligente, passionnée ; même si elle donne plutôt l’image d’une personne froide et distante. Mais elle est entièrement dévouée à son père et à sa jeune sœur, Odile.

Odile Duruy : la cadette des filles de Charles Duruy, âgée de 19 ans. C’est une belle âme romantique, innocente, à qui on tente d’épargner tous les désagréments et toutes les épreuves.

Maxime d’Aurillac : le colonel d’Empire qui loge chez les Duruy avant de partir pour Wagram. Celui-ci, gravement blessé au combat, est réintégré dans l’armée grâce au ministre Fouché, qui lui confie une mission à mener chez les Duruy : convaincre l’ancien député de revenir au Sénat et de soutenir l’Empereur. Grâce à sa franchise, d’Aurillac se fait un ami de Duruy, qui décline la proposition. Cependant, Fouché ne les considère pas quittes pour autant…
L’officier est tombé amoureux de Clarisse, mais c’est Odile qu’elle lui demande d’épouser, ce à quoi il se résout en échange des faveurs de Clarisse. Du colonel d’Empire débauché et détestable, on lui découvre peu à peu un cœur et une âme, et finalement on se prend à l’admirer…

Maurice de Croissy : diplomate et lointain cousin des Duruy. Homme bon et honnête, et malgré leur différence de caractère, l’ami sincère et dévoué de Maxime d’Aurillac. Celui-ci tombe heureusement amoureux d’Odile, qui rendra finalement sa parole à Maxime.

Cette minisérie démontre bien que la France a été capable, à une époque, de réaliser des téléfilms de qualité. Les décors, les costumes, la musique (Aaah, Beethoven…), les dialogues, le jeu des acteurs : tout y est sublime… Cependant, on est loin du cliché de l’histoire romantique. Certes, nous avons un héros plein de charme et d'esprit et une héroïne passionnée et pondérée, mais ceux-ci sont loin de l’innocence que l’on daigne parfois prêter à ce genre de personnages. L’histoire est cependant brillante, recherchée, et on se laisse prendre au jeu sublime de ce chassé-croisé amoureux, aux accents résolument modernes. Les dialogues sont soignés, la reconstitution historique, excellente, les acteurs, magistraux. Je pense ainsi à Yolande Folliot, Claude Giraud, Michel Viltold (magnifique en ancien député de la Convention, plein de nostalgie et de tristesse), ou encore à la trop rare Claude Gensac.

Petit parenthèse concernant Claude Giraud, que l’on connaît entre autre pour son rôle (trop court) de Philippe de Plessis-Béllières dans les films ultra-kitsch d’Angélique, Marquise des Anges de Bernard Borderie. Cependant, pour ceux qui ignoreraient l’existence de ces films quasi sirupeux, Claude Giraud est une voix bien connue de la télévision et du cinéma : il est en autre la voix d’Harrison Ford, de Robert Redford, de Tommy Lee Jones ou encore d’Alan Rickman (dans Harry Potter). Pour ceux qui s’en souviennent, il a été également la voix d’Ulysse dans le dessin animé Ulysse 31 (Ulysse revieeeeeent… lalalala). Parenthèse refermée ^^

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Clarisse Duruy (Yolande Folliot)

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Le colonel d'Aurillac (Claude Giraud)
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Odile (Madelon Violla)

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Maurice (Brunon Devaldère)
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Charles Duruy (Michel Vitold)

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02 avril 2007

Abismos de Pasiòn

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(Les Hauts de Hurlevent)

de Luis Buñuel

d'après le roman d'Emily Brontë

1953

Avec Jorge Mistral (Alejandro), Irasema Dilián (Catilina), Lilia Prado (Isabel), Ernesto Alonso (Eduardo), Luis Aceves Casteñeda (Ricardo).

Résumé :

Alenjandro et Catilina s'aiment depuis l'enfance. Cependant, lui n'est qu'un simple palfrenier tandis qu'elle appartient à la bourgeoisie mexicaine. Après des années d'absence, Alejandro ressurgit dans la vie de Catilina, alors que celle-ci s'est mariée à Eduardo, un homme de son rang. L'ancien valet, devenu riche, est bien décidé à se venger de tous ceux qui l'ont séparé de sa bien-aimée, semant sur son passage la malheur et la mort.

Mon avis :

Je connaissais l'existence de ce film de Buñuel issu du chef-d'oeuvre tragique d'Emiliy Brontë et je ne savais pas à quoi m'attendre avant de le visionner. Je craignais surtout que les modifications apportées à l'histoire n'altèrent la puissance dramatique de l'oeuvre originale. Je m'explique : d'une part, l'histoire est transposée à la fin du XIXe siècle dans une contrée isolée du Mexique, battue par les vents et les tempêtes, ce qui n'est pas sans rappeler la lugubre lande anglaise décrite par l'auteur ; d'autre part, le film débute par le retour d'Alenjandro (ou d'Heathcliff si l'on préfère), ce qui nous plonge directement au coeur de la vengeance d'un héros animé d'une haine qui paraît quelque peu dénuée de fondements. Le spectateur apprend qu'il a été maltraité par la famille de Catilina, mais on ne voit rien de la lente ascension de son ressentiment, de la violence qui grandit progressivement dans son coeur, ni des raisons qui en font un personnage à l'âme si torturée... Et on y perd beaucoup. De plus, on a un peu du mal à comprendre le caractère si changeant de Cathy lorsque l'on fait l'impasse sur son enfance et son adolescence, et de ce fait, on reste perplexe devant la plupart de ses réactions passionnées. Cependant, l'ambiance est indéniablement gothique, et la scène finale est absolument sublime (même si on s'éloigne ici beaucoup du roman). Il ne s'agit donc pas d'une adaptation, mais d'une version libre, transposée dans l'univers si particulier de Buñuel.


Je pense qu'il faut voir ce film par curiosité, mais je signale tout de même qu'il n'est possible de le voir qu'en VO (espagnol) sous-titrée en français. Je crois qu'il est difficile d'apprécier le jeu des acteurs lorsque l'on ne parle absolument pas la langue, comme moi, même si je pense que les deux héros sont tout à fait sublimes dans les scènes finales.
Quelques captures :



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Catilina / Cathy (Irasema Diliàn)

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Alejandro / Heathcliff (Jorge Mistral)


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Eduardo / Edgar Linton (Ernesto Alonso)