08 mars 2008

Dragonwyck

Image Hosted by ImageShack.us

(Le château du Dragon)

de Joseph Maciewicz

D'après le roman "Dragonwyck" d'Anya Seton

1946-USA

Avec Gene Tierney (Miranda Wells), Walter Huston (Ephraïm Wells), Vincent Price (Nicholas Van Ryn), Glenn Lagan (Dr Turner)

Image Hosted by ImageShack.us

Résumé

Miranda Wells a grandi dans une modeste ferme du Connecticut, élevée par des parents aimants et profondément croyants. Cependant, la jeune femme s'ennuie et rêve à d'autres horizons. Le jour où ses parents reçoivent une lettre d'un riche cousin éloigné, les espérances de Miranda semblent prendre vie. Nicholas Van Ryn, riche propriétaire terrien, propose à l'une des filles de la famille de vivre à Dragonwyck en temps que gouvernante de son unique enfant, Katrina.
Arrivée au château, Miranda constate que les époux Van Ryn ne s'entendent guère, et que leur petite fille est entièrement délaissée. De plus, les murs de Dragonwyck semblent receler de lourds secrets.
Miranda tombe éperdument amoureuse de Nicholas, qui perd son épouse peu de temps après dans d'obscures circonstances. Celui-ci lui propose alors de devenir sa femme. Mais qui est réellement Van Ryn, et quels secrets cache-t-il ?


Image Hosted by ImageShack.us

Mon avis

On vante Dragonwyck d'être dans la veine de Rebecca ou de Jane Eyre. C'est absolument vrai. Ce film est pur bijou du cinéma, avec une histoire splendide, qui il est vrai, est très proche des deux romans mentionnés. On retrouve dans Dragonwyck les éléments essentiels des romans "néogothiques" : le maître de maison qui cache mal un lourd passé, la jeune épousée innocente, et finalement l'obsession de la maison. Cette demeure immense, tortueuse, avec des greniers et tourelles mystérieuses ; cette demeure qui obsède littéralement son propriétaire, au point qu'il n'en est plus le maître mais l'esclave. Dragonwyck est à l'image de Thornfield dans Jane Eyre ou de Manderley dans Rebecca. La maison devient un personnage à part entière à l'âme malfaisante. Cependant, un aspect est ici inversé. La maison est la raison principale des actions de Van Ryn, mais c'est le personnage qui créé le malaise et non l'inverse : la maison devient malfaisante à cause de son propriétaire. Les deux "personnages" sont en interaction permanente.
Le personnage de Miranda est sublimement interprété par Gene Tierney, toujours aussi merveilleuse dans ses personnages à la fois sensibles et forts. Et puis, il y a l'injustement méconnu Vincent Price dans le rôle de Van Ryn (que l'on a pu voir notamment dans La chute de la Maison Usher et L'abominable Dr Phibes). D'abord distingué, ensuite diabolique, puis dépravé, il passe par toutes les phases de la tranformation du héros gothique. Van Ryn appraît au départ comme le gendre parfait à la morale irréprochable. Derrière cette façade soigneusement préparée, il y a une âme profondément détraquée, qui n'a qu'une seule idée fixe : Dragonwyck et la continuité de sa race.

Image Hosted by ImageShack.us


La question est finalement si le personnage a jamais aimé Miranda... On peut le croire au début. Mais il est manifeste que ce sentiment s'estompe très vite une fois que Miranda perd son enfant. La jeune fille n'était qu'un rouage de plus dans ses machinations...

Image Hosted by ImageShack.us

07 mars 2008

Le 221b mythique de Baker Street

Image Hosted by ImageShack.us


Il y a quelques mois, et déjà en phase d'addiction sévère à Sherlock Holmes, j'ai visité à Londres le mythique 221b de Baker Street... C'est l'occasion de poster sur ce site quelques photos de cette mémorable visite.
Baker Street se trouve au nord-ouest de Londres, dans un quartier très fréquenté, non loin de Regent's Park. Cette rue se situe au carrefour de Marylebone Road, artère parallèle à la célèbre Oxford Street, traversant le coeur de Londres. Le quartier est bruyant, agité, bien loin sans doute de ce qu'il devait être du vivant de Conan Doyle.

Image Hosted by ImageShack.us

Le 221b se situe au centre de la partie haute de la rue, la plus proche de Regent's Park. Il s'agit d'une modeste maison blanche, aux boiseries vertes, devant laquelle trône fièrement un faux agent de police, doté d’un air stoïque et distingué. La maison est ornée d’une inscription, d’ordinaire dévolue aux grandes personnalités anglaises ayant résidé dans certains quartiers de la Capitale. Sherlock Holmes, a priori, considéré comme l’une d’entre elles, bénéficie de son inscription personnelle sur la façade :

Image Hosted by ImageShack.us


A votre entrée, l’agent de police vous considère de pied en cap en vous gratifiant d’un « good morning » glacial comme si vous alliez pénétré sur les lieux d’un crime (cela fait partie du show, j’imagine. Les anglais sont toujours très doués pour ce genre de mise en scène…^_^)

Image Hosted by ImageShack.us


A l’intérieur, c’est un paradis pour les admirateurs du détective et de la culture anglaise en général. L’entrée, dont les murs sont recouverts de portrait de Jeremy Brett, est reconvertie en musée et bibliothèque, où se trouvent tous les romans de Conan Doyle, sous tous les formats et toutes les éditions. On y trouve également tous les équipements bien connus de Holmes : la casquette (image d’ailleurs parfaitement erronée, puisque SH ne les porte que très rarement dans les romans, puisqu’il s’agit d’une tenue de voyage pour la campagne), le pardessus et l’assortiment de loupes de toutes espèces. Mais on y trouve aussi des services à thé en porcelaine, des objets de collection, et j’en passe.

Image Hosted by ImageShack.us

A noter que durant votre visite, vous pourrez croiser une sorte de Mrs Hudson, occupée à faire le ménage… (véridique : voir photo ci-dessus la dame habillée en robe verte et tablier blanc).

A l’étage se trouve le bureau et salon du très désordonné Sherlock Holmes, "conservé en l’état", comme si ce dernier allait surgir d’un instant à l’autre dans la pièce, suivi de son fidèle ami Watson.

Bref, vous sortez de là le cœur léger, tout comme le porte-monnaie…
Au carrefour de Marylebone Road et Baker Street, se dresse la statue de Sherlock Holmes, monument autour duquel se presse bon nombre de touristes, désireux de d’immortaliser cet instant aux côtés du bronze de l’illustre détective.

Image Hosted by ImageShack.us

(Vous pouvez remarquer sur la photo que le bout des chaussures de la statue sont usées à force d’être touchées par les passants… On se croirait presque en pèlerinage au pied de la statue d’un saint…)

Image Hosted by ImageShack.us