31 décembre 2008

The Good Soldier (1981)

D'après le roman éponyme de Ford Madox Ford.

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Adapté par Julian Mitchell et réalisé par Kevin Billington pour la Granada.

Avec Jeremy Brett (Capitaine Edward Ashburnham), Susan Fleetwood (Leonora Ashburnham), Robin Ellis (John Dowell), Vickery Turner (Florence Dowell), Elizabeth Garvie (Nancy).

Résumé

Deux couples, l'un américain, l'autre anglais, se retrouvent chaque année pour les vacances dans un station thermale en Allemagne. Malgré des dehors fort estimables, l'un et l'autre dissimulent en réalité bien des faits peu honorables.

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Mon avis

Avant de voir ce téléfilm, je ne connaissais ni l'auteur, ni le contenu de ce récit subtilement fielleux écrit sous l'ère edwardienne. Nous sommes en présence de deux couples, bien sous tout rapport, apparemment corrects, estimables même. Au centre de cette histoire, le capitaine Ashburnham (c'est lui, the good soldier), interprété par un charismatique et troublant Jeremy Brett, personnage plein de contrastes, qui a la fâcheuse manie de s'enflammer dès qu'il apperçoit le moindre jupon, tout en conservant paradoxalement des apparences d'une rigidité effroyable... Son épouse, qui a depuis longtemps rendu les armes, tâche tant bien que mal de conserver un semblant d'honneur. Quant au couple américain, les Dowell, brisé lui aussi par la faute du capitaine Ashburnham, auquel personne ne semble pouvoir résister, il s'évertue à demeurer sauf, et à garder des relations "tout ce qu'il y a de plus correctes" avec leurs prétendus amis.

Dans cette histoire, tout n'est fourberie. On assiste aux bassesses, aux mensonges de la bonne société, qui se soucie fort des qu'en dira-t-on, pour se livrer finalement sans vergogne à leurs mauvais penchants.

Le personnage le plus intéressant est sans conteste le capitaine Ashburnham, ce fameux good soldier, ce bon soldat, cet ami indéfectible, cet homme honnête et droit. Mais qui pose un regard finalement assez caustique sur son époque, sur sa fourberie et ses propres défauts. Essaye-t-il seulement de s'en corriger ? A aucun moment. Cependant, la tentation que représente la jeune Nancy pour lui (une jeune femme qui est sous sa protection), était la tentation de trop. Une tentation à laquelle il résiste et qui décide tout à coup de la fin brutale du jeu de séduction dans lequel il se complait depuis des années sans se remettre en question. Une sorte d'électrochoc tardif qui le met brutalement face à sa conscience. Je ne pense pas, cependant, qu'il soit possible de douter de la sincérité du capitaine, personnage glacial mais excessif, tout comme il soit possible de douter qu'il soit profondément affecté par le départ arrangé de Nancy.

La réalisation de ce téléfilm est particulièrement troublant, lui aussi, utilisant en grande partie le flashback (l'adaptation s'ouvre en effet sur sa conclusion). On peut être légèrement désorienté dans les premières minutes, mais ce défaut passe rapidement à la trappe, une fois le mécanisme de la réalisation assimilé. Les interprétations sont brillantes, en particulier celle de Susan Fleetwood, et bien entendu celle de Jeremy Brett, qui tient là l'un de ses rôles les plus fins et certainement l'un des plus réussis.
J'ai été ravie de trouver Elizabeth Garvie (le Lizzy de P&P 1980), qui est une Nancy d'une innocence quelque peu trouble, mais particulièrement réussie.

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Un téléfilm assez méconnu, mais tout à fait brillant et intelligent !

30 décembre 2008

Lost in Austen

Lost in Austen

Téléfilm britannique en 4 épisodes produit par ITV (2008)

Avec Jemima Cooper (Amanda Price), Eliott Cowan (Mr Darcy), Hugh Bonneville (Mr Bennet), Alex Kensington (Mrs Bennet), Tom Riley (Mr Wickham), Gemma Arterton (Elizabeth Bennet).

Résumé

Amanda Price est une jeune femme moderne, résolue mais romantique, passionnée par Jane Austen et particulièrement d'Orgueil & Préjugés, qu'elle lit très régulièrement. Sa vie est finalement celle de millions d'autres jeunes femmes, tranquille et sans particularités, mais bien loin de ses idéaux, tout comme son petit ami, qui quant à lui, est bien loin d'être Mr Darcy...
L'existence d'Amanda va être boulversée le jour où une jeune fille en chemise de nuit apparaît dans sa salle-de-bains, qui prétend être Elizabeth Bennet, et qui finit par lui montrer le passage secret menant à son monde, celui du Longbourn du XVIIIe siècle. Tandis qu'Amanda découvre, incrédule, cet accès improbable, Elizabeth referme la porte du passage. Amanda se retrouve dès lors prisonnière de son roman favori, et Elizabeth, celle du Londres moderne... En l'absence de l'héroïne, Amanda va donc devoir prendre en mains les rennes du roman !

Amanda Price

Mon avis


Que les choses soient claires : je ne suis pas une puriste austenienne. Je sais apprécier les variations si elles restent dans l'esprit des romans... Ici, nous sommes évidemment loin du récit original, même si la trame reste identique dans les grandes lignes. Dans cette série, Bridget Jones déboule au pays de Jane Austen, avec son lot de maladresses et de situations comiques irrésistibles ! L'absence d'Elizabeth Bennet a pour effet des réactions en chaîne parfois imprévisibles qu'Amanda tente de freiner tant bien que mal en attendant le retour de l'intéressée... Le jour où Mr Darcy lui est présenté (enfin, si on peut appeler cela une présentation...), il est certain qu'elle ressent tout à coup beaucoup moins le besoin de retourner dans son époque, mais c'est sans compter le comportement brutal et hautain de Darcy, qui arrive à se faire détester immédiatement de sa plus grande fan... ^_^

Amanda ou l'art de noyer son chagrin dans le ponch

Le principe même de ce téléfilm est de chambouler, non pas l'histoire, mais la vision de ces personnages devenus cultes ... Nouvelle vision de Wickham, qui devient subitement moins antipathique, de Georgiana qui se transforme en un personnage plutôt trouble et bien moins innocent, de Bingley qui perd brutalement ses allures de grand naïf, et aussi de Darcy qui apparaît comme le personnage le plus rétrograde et le plus borné qui soit... Et cela pour le plus grand bonheur des adorateurs du roman. Les acteurs sont absolument parfaits, Hugh Bonneville en tête, et Guy Henry, détestable et ridicule en Mr Collins.

Dreaming...

On peut regretter un 4e épisode traité au lance-pierres, une conclusion trop hâtive, une fin un peu conventionnelle... Mais le téléfilm reste un véritable divertissement, particulièrement réussi dans sa continuité !

A voir par tous les amateurs de cette chère Jane... !

L'antipathique Mr Darcy... pour le moment

A noter que le concept de Lost in Austen est issu de l'ouvrage du même nom, créé par Emma Campbell Webster, du genre "ce livre dont vous êtes le héros". Un ouvrage disponible en français sous le nom "Jane Austen et moi" et qui propose un voyage à travers les oeuvres de l'auteur, au fil des choix effectués au cours de la lecture. Un concept original et drôle, malgré que la version française comporte par mal d'erreurs de pagination dans les renvois, ce qui est plutôt dommage.

La BBC s'empare à nouveau de Sherlock Holmes !

EDIT novembre 2009 : Le titre du premier épisode de cette série, prochainement diffusée sur la BBC (début 2010), devrait être A TOUCH OF PINK, ce qui semble être confirmé par le site officiel de Steven Moffat

C'est fait, la BBC a communiqué officiellement le weekend dernier, le tournage d'une nouvelle série en l'honneur du héros d'Arthur Conan Doyle... !!!
Le casting est déjà bouclé à cette heure et le tournage devrait commencer dans le courant du mois de janvier 2009, ce qui nous laisse espérer une diffusion des épisodes à la fin de l'année ou au début de l'année suivante.

Aux commandes de cette nouvelle série, nous trouvons Steven Moffat, l'excellent auteur et producteur de la série JEKYLL, qui avait brillamment dépoussiéré en 2007 le mythe du Dr Jekyll et Mr Hyde de Stevenson (une série à voir absolument pour ceux qui ne connaîtraient pas cette merveille). Il est également l'auteur de certains épisodes du cultissime Dr WHO, et encore de COUPLING ou THE OFFICE.

Au casting, on retrouvera RUPERT GRAVES, vu dans Room with a view, Maurice d'Ivory, V for Vendetta, Death at a funeral, ou encore The Tenant of Wildfell Hall, dans le rôle de L'INSPECTEUR LESTRADE.

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Dans le rôle du Dr WATSON, nous trouverons MARTIN FREEMAN, vu pour sa part, dans le téléfilm Charles II the power and the passion, et The Office.

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Mais qui interprétera Sherlock Holmes, me direz-vous... ? Il s'agira de BENEDICT CUMBERBATCH, déjà vu récemment dans The Other Boleyn Girl, Atonement ou encore dans Amazing Grace.

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Et là, je suis vraiment très enthousiaste sur le choix des différents acteurs (beaucoup plus en tout cas que sur le contenu du casting du film de Guy Ritchie, actuellement en tournage)... Tout d'abord, Rupert Graves, qui est un choix très judicieux et tout à fait excellent. Je connais peu les deux autres acteurs annoncés, mais Benedict Cumberbatch répond assez bien à l'image que l'on peut se faire de Holmes dans les premiers récits du canon. Tout d'abord, un Holmes de 30 ans et quelques (l'acteur a 32 ans), cela change indéniablement l'image du Holmes issu de l'imaginaire collectif, qui opte plutôt pour l'aspect d'un homme mûr (en général une cinquantaine d'année, voire plus...), portant casquette et pardessus... Image tout à fait éronnée du reste.
Or, dans Un Etude en Rouge, le personnage aurait entre 27 et 29 ans. Sa carrière se poursuit jusqu'en 1911, où à l'âge de 57 ans, il finit par se retirer à la campagne entourés de ses chères fleurs et de ses abeilles... Assez paradoxale comme retraite, après des années d'agitation physique et mentale... Enfin, passons.
Le choix de l'acteur est donc tout à fait judicieux sur ce point, reste à savoir ce qu'il fera de son personnage, ce qui dépendra également du scénario écrit par le talentueux Steven Moffat. On peut songer à une certaine remise au goût du jour, mais je reste persuadée qu'il saura garder l'esprit original.
Je reste donc plutôt confiante pour le moment. A quand les premières images ? ^_^

17 décembre 2008

Joyeux Noël !


















Comme vous l'aurez constaté, ce blog est un peu laissé à l'abandon depuis quelques semaines... Et j'en suis réellement désolée (aaah, boulot, quand tu nous tiens). Cependant, je tiens à vous souhaiter à toutes et à tous, chers lecteurs, de merveilleuses fêtes de Noël et d'ores et déjà, une excellente année 2009, qui sera je l'espère pour tous, riche en lectures, adaptations et découvertes en tout genre !

Au rayon bonnes nouvelles, ITV diffusera prochainement sa nouvelle adaptation de Wuthering Heights, dont quelques images sont disponibles. La date est encore à confirmer.

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Cet Heathcliff me laisse un peu perplexe, mais la photo m'a l'air tout à fait splendide... Wait & see.
A très bientôt, donc.
Amicalement,
Clelie.