Après avoir entendu de troublantes révélations sur le passé de Holmes, Watson, assailli par de doutes profonds, décide de poursuivre son enquête sur les routes de France. A Pau, il découvre que son ami avait, dans sa prime jeunesse, été peintre au Grand Hôtel Vernet, en utilisant un prête-nom et logeant chez une ancienne nourrice de la famille, s'avouant orphelin.
De son côté, Wiggins poursuit ses investigations à Londres, où il fait la connaissance du docteur Parks, qui par le passé, fut étroitement lié à la famille Holmes, en particulier à la mère du détective.
Lorsqu'en France, la nourrice de Holmes subit une tentative d'assassinat, Watson se retrouve plongé dans la terreur et la confusion.
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Voilà des mois que cette BD est sortie, et je n'ai jamais pris le temps d'en faire une critique, car elle la mérite amplement. D'autant plus que l'attente entre le tome 2 et le tome 3 fut interminable, pour ne pas dire, intenable...
Pour définir ce tome 3, je reprendrai le dernier terme du résumé : confusion. Plus cette série avance, et plus j'ai l'impression que le lecteur nage en pleine incertitude. Il est de plus en plus complexe de dérouler l'écheveau du mystère qui entoure la mort (ou la disparition) de Holmes.
Tout d'abord, ses parents, comme on l'a vu dans le second volet, ne font d'ailleurs qu'épaissir le brouillard qui nimbe l'intrigue, par des révélations dont on ne sait au juste si elles sont véritables ou non. La mère du détective, passablement étrange et froide, dont on apprend que Holmes aurait volontiers souhaité oublier l'existence, ne fait qu'ajouter au trouble ressenti par Watson et donc le lecteur. Dans le troisième tome, l'intrigue est au point mort - ou presque. On sait que tous les agissements du docteur Watson sont épiés, que ses moindres faits et gestes sont rapportés à un personnage demeurant dans l'ombre. Qui est-il ? On pense le savoir, ou est-ce une illusion destinée à égarer davantage le lecteur ? On le saura sans doute dans le tome 4...
Puis, il y a le docteur Parks, qui à Londres en apprendra sans doute beaucoup à Wiggins sur la nature de ses relations à la famille Holmes, mais aussi des ombres qui semblent planer sur cette famille pour le moins singulière.
Que cache si prudemment la famille Holmes ? Le détective aurait-il donc simuler sa mort, et pour quelles raisons, si Moriarty n'est effectivement pas celui que l'on croit ?
Inutile de dire que, décidément, le tome 4 se conclut sur plus d'énigmes qu'il n'en a résolu...
Au-delà de l'intrigue plutôt retorse, le dessin monochrome est toujours aussi somptueux, et ne peut que susciter l'admiration.