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07 juin 2013

Holmes (1854/+1891?) Livre III : L'ombre du doute


Après avoir entendu de troublantes révélations sur le passé de Holmes, Watson, assailli par de doutes profonds, décide de poursuivre son enquête sur les routes de France. A Pau, il découvre que son ami avait, dans sa prime jeunesse, été peintre au Grand Hôtel Vernet, en utilisant un prête-nom et logeant chez une ancienne nourrice de la famille, s'avouant orphelin.
De son côté, Wiggins poursuit ses investigations à Londres, où il fait la connaissance du docteur Parks, qui par le passé, fut étroitement lié à la famille Holmes, en particulier à la mère du détective.

Lorsqu'en France, la nourrice de Holmes subit une tentative d'assassinat, Watson se retrouve plongé dans la terreur et la confusion.

***
Voilà des mois que cette BD est sortie, et je n'ai jamais pris le temps d'en faire une critique, car elle la mérite amplement. D'autant plus que l'attente entre le tome 2 et le tome 3 fut interminable, pour ne pas dire, intenable...

Pour définir ce tome 3, je reprendrai le dernier terme du résumé : confusion. Plus cette série avance, et plus j'ai l'impression que le lecteur nage en pleine incertitude. Il est de plus en plus complexe de dérouler l'écheveau du mystère qui entoure la mort (ou la disparition) de Holmes.
Tout d'abord, ses parents, comme on l'a vu dans le second volet, ne font d'ailleurs qu'épaissir le brouillard qui nimbe l'intrigue, par des révélations dont on ne sait au juste si elles sont véritables ou non. La mère du détective, passablement étrange et froide, dont on apprend que Holmes aurait volontiers souhaité oublier l'existence, ne fait qu'ajouter au trouble ressenti par Watson et donc le lecteur. Dans le troisième tome, l'intrigue est au point mort - ou presque. On sait que tous les agissements du docteur Watson sont épiés, que ses moindres faits et gestes sont rapportés à un personnage demeurant dans l'ombre. Qui est-il ? On pense le savoir, ou est-ce une illusion destinée à égarer davantage le lecteur ? On le saura sans doute dans le tome 4...
Puis, il y a le docteur Parks, qui à Londres en apprendra sans doute beaucoup à Wiggins sur la nature de ses relations à la famille Holmes, mais aussi des ombres qui semblent planer sur cette famille pour le moins singulière.

Que cache si prudemment la famille Holmes ? Le détective aurait-il donc simuler sa mort, et pour quelles raisons, si Moriarty n'est effectivement pas celui que l'on croit ?
Inutile de dire que, décidément, le tome 4 se conclut sur plus d'énigmes qu'il n'en a résolu... 

Au-delà de l'intrigue plutôt retorse, le dessin monochrome est toujours aussi somptueux, et ne peut que susciter l'admiration. 

06 mars 2009

Holmes (1854/+1891?) : Les liens du sang

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Résumé

Le docteur Watson, accompagné du jeune Wiggins, poursuit son enquête sur la disparition mystérieuse de son ami, Sherlock Holmes. Il se rend donc dans le domaine familial, afin de parler à ses parents, Siger et Violet Holmes. Il y découvre le père, devenu dément, mais traversé d'étranges éclairs de lucidité, et la mère, personne froide et secrète, qui tente visiblement d'appuyer la thèse de la folie de son fils et des délires paranoïaques qui l'auraient conduit inévitablement à la mort...

Mon avis

Encore des dessins splendides, rehaussés d'aquarelle monochrome, qui imposent d'emblée une ambiance trouble mais délicieusement victorienne... On peut être dérouté par la couverture, très étrange (pas celle que j'ai postée dans cet article, qui est celle du broché coffret Futuropolis), mais ne vous y fiez pas car la beauté du dessin est égale à celle du tome 1...

Dans ce tome, les auteurs développent exclusivement les parents de Sherlock Holmes, où l'on découvre un père autrefois intraitable et plutôt fantasque, ayant perdu l'esprit, et une mère monument de froideur, et que l'on sent pratiquement à la limite de la schizophrénie... Le ton de mystère qui entoure ce tome est assez troublant. Si certains indices plutôt flous sont lâchés en cours de récit, le lecteur navigue dans l'obscurité, et ne sait pas trop où il va... Les éléments sont contradictoires, approximatifs, et il en résulte une enquête totalement au point mort, avec une impression d'incertude complète sur le contenu du tome 3.

Cet ouvrage est réussi, certes, mais manque cruellement de "cliffhanger"...
Et le lecteur assidu ne peut que déplorer l'absence quasi totale d'apparitions de Holmes (comme c'est le cas dans le tome 1, en flashbacks dans l'esprit de Watson... Scènes d'ailleurs du plus bel effet, dans des tons clairs/obscurs devant lesquels on pourrait rester en admiration durant des heures)... Une belle oeuvre, mais qui malheureusement, laisse une impression d'approximation plutôt frustrante...



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05 janvier 2009

Holmes (1854/+1891?) : L'adieu à Baker Street (tome 1)

L'Adieu à Baker Street


BD de Cecil et Brunschwig, parue aux éditions Futuropolis (novembre 2008)

Résumé


Le 4 mai 1891, Sherlock Holmes disparaît dans les chutes de Reichenbach, entraînant avec lui dans la mort le professeur Moriarty, son plus grand ennemi.
Mais le grand détective est-il réellement mort ? Si oui, pourquoi son frère Mycroft fait vider le 221b Baker Street, brûler tous les dossiers qu'il aurait traité dans les deux dernières années ? Pourquoi le dossier Moriarty, remis à l'inspecteur Patterson du Yard ne contient que des feuilles vierges ? Plus le Dr Watson enquête et plus le mystère s'épaissit...

Mon avis

Le contenu de l'oeuvre est tout à fait original et surprenant. Les auteurs s'attaquent ici au "grand hiatus", la fameuse période durant laquelle Sherlock Holmes est sensé avoir disparu brutalement après un ultime affrontement avec son ennemi mortel. Dans ce récit illustré, nous retrouvons le docteur Watson rentré à Londres, effondré par la disparition de son meilleur ami. Le jour où il apprend les manoeuvres étranges entreprises par Mycroft, un doute effroyable s'insinue dans son esprit. Les propos de Mycroft, accusant son frère de délire paranoïaque provoqué par ses excès de cocaïne, au sujet de l'existence même de Moriarty, finissent par perturber définitivement Watson... Il décide donc d'enquêter, à juste titre, sur ces troublantes révélations.
Je n'en dirai pas plus, afin de préserver un maximum le contenu de ce magnifique premier tome !

Cette BD est en tout point splendide : tout d'abord le dessin, sobre, entièrement réalisé en aquarelle monochrome bleu/gris, qui donne un style très victorien, une ambiance particulièrement sombre qui s'accorde volontiers avec les récits originaux de Conan Doyle.
La structure du récit, très plaisante, particulièrement intelligente, est tout à fait digne du canon.

Sans conteste, les instants les plus marquants sont les flashbacks de l'esprit de Watson, qui sont très beaux et très émouvants. Je pense en particulier à un rêve (ou plutôt un cauchemar) que fait le docteur, où il revoit son ami dans la pénombre de sa chambre, s'entretenant avec lui sur un ton de plaisanterie d'une noirceur toute holmesienne, avec ces propos d'une ironie cinglante, presque méchante, qu'il lui adresse...

A lire et à voir absolument !

A noter qu'un tome 2 est déjà paru intitulé "Les liens du sang", disponible dans la même collection.


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