Réalisé par Joan Craft
Adapatation de Robin Chapman
Avec : Sorcha Cusack (Jane Eyre), Michael Jayston (Mr Rochester), Stephanie Beachman (Blanche Ingram), Megs Jenkins (Mrs Fairfax), Isabelle Rosin (Adèle), Geoffrey Whitehead (St-John Rivers)
Mon avis
Voilà, ça y est, j'ai enfin eu le temps de regarder cette version de Jane Eyre. Voilà qui va faire grand plaisir à Olympe… ^^
Après avoir lu et entendu pas mal de critiques notamment au sujet de la voix-off ou de l'interprétation de Jane, je ne m'attendais pas à raffoler du jeu des acteurs ou du téléfilm en général, étant une grande adoratrice de l’adaptation de 83, que je considère comme pratiquement parfaite. Etant donc au courant de ces défauts principaux, j'étais en quelque sorte "préparée" à la déception. Finalement, j'en ressors assez satisfaite... voire même TRES satisfaite.Concernant la voix-off, je l’ai trouvé particulièrement dérangeante lors des dialogues. Les longues pauses qu’elle implique fait beaucoup retomber l'impact des propos, la flamme de Rochester et de Jane. Il s’agit, à mon sens, d’un procédé de narration assez maladroit. Un bon jeu d'acteurs, des regards éloquents, peuvent aisément remplacer des descriptions qui s'avèrent finalement inutiles, et qui alourdissent une mise en scène déjà très statique.
Globalement, je trouve que le roman est rendu d'une façon excellente, bien que l'épisode de l'enfance de Jane m'ait paru très long... (alors que j'adore cette période) Helen m'a paru un peu trop âgée, mais ceci n'est qu'un détail.
Maintenant, venons-en aux acteurs. Sorcha Cusack m'a paru très bien, mais son aisance avec Rochester est un peu trop marquée à mon goût. Il est vrai qu'elle doit se sentir à l'aise avec lui assez vite, mais pas au point de lui lancer des oeillades assez étranges. Pour moi, la Jane du roman doit être assez austère de prime abord. Ce qui paraît parfaitement logique puisqu'elle n'a pratiquement vu du monde que les 4 murs de Lowood. Elle est réservée, malgré son tempérament passionné. Je n'ai pas vraiment eu l'impression que Sorcha Cusack interprétait une Jane réservée au début. Elle m'a semblé trop vite à l'aise, trop vite en confiance. Pendant un temps, Jane ne sait pas trop quoi penser de Rochester dans le roman. Ici, je n'ai pas ressenti cette transition. Cependant, je persiste à dire, malgré cette première confrontation des deux personnages, que sa Jane est réussie dans la continuité.
Parlons à présent de Michael Jayston... J'étais très réticente vis-à-vis de son interprétation, mais aussi de son physique qui n'a, a priori, rien de particulier. Tim Dalton est sans doute trop grand, trop élégant, et Toby Stephens est sans doute aussi trop charmeur, et étant encore très imprégnée de ces deux interprétations sublimes, je craignais de ne pas être emballée par ce Rochester-là. Or, dès les premières minutes de son premier entretien avec Jane, j'ai été assez charmée par sa voix, et surtout par son regard, très éloquent. Les moments de silence dans ses dialogues sont particulièrement bien mis en valeur (quand on nous épargne la voix-off), tandis que son visage et ses yeux laissent passer une flot de sentiments incroyables. Certes, il n'est pas beau, ni très grand d'ailleurs, mais il arrive à dégager un charisme plein de mystère. Par contre, j'ai trouvé sa relation avec Adèle beaucoup trop tendue. Je l'ai trouvé beaucoup trop sévère, voire méchant. C'est en gros le seul point vraiment négatif que je lui trouve ^_^ ... Concernant son attachement à Jane, j'ai vraiment eu l'impression que celui-ci est très puissant dès les premiers instants (un peu à son insu, dirait-on). Il est charmé assez vite, ce que j'ai remarqué surtout par ces fameux regards ravageurs dont je parle plus haut...
Je voulais également parler de St-John Rivers. Celui-là m'a vraiment fait l'effet d'un iceberg. Le pire des St John que j'ai jamais vu... Il m'a fait froid dans le dos... Pas un sourire, pas une once de sentiments... A un mot, un personnage antipathique et glacial. Je l'ai tout de suite détesté... Là, je priais sincèrement pour qu'on nous rende Rochester, aussi abîmé soit-il… Ce passage chez les Rivers n'est certainement pas le meilleur moment non plus (trop froid à mon sens).
Quant à la fin, j'en suis assez contente. Elle est assez soignée, même si je trouve que les dernières images auraient pu être mieux choisies. Tout cela m'a paru un peu froid, un peu conventionnel, ou alors est-ce mon éternelle frustration à la fin de cette sublime histoire qui ressurgit... (On ne veut pas que ça s'arrête, pas déjà !)
En quelques mots, je dirais qu’il s’agit d’une adaptation très réussie, malgré ses défauts (que l’on oublie relativement rapidement malgré tout). Elle se classe sans aucun doute dans mon top 3.
Je crois que lorsque j’aurai bien « assimilé » la mini-série, je posterai mon classement des meilleures Jane et Rochester dans un prochain post.
Voilà, Olympe… Je t’attends pour en discuter ^^
Quelques images
Là, ce sont vraiment mes scènes préférées... J'en avais les larmes aux yeux.
D'autres captures bientôt, et peut-être quelques fanarts !
olalalala j'attends la suite (le classement) avec impatience!!! :o)
RépondreSupprimerOui, j'ai hâte de rédiger ce post... J'attends un peu de temps libre pour faire quelques captures des miniseries concernées, histoire d'illustrer l'article. C'est promis, peut-être pour la fin de la semaine ^^
RépondreSupprimerCher clélie,
RépondreSupprimerQuelle bon commentaire et l'on peut dire que tu n'élude pas les défaut de cette version ce qui est bien car objectif.
Pour ma part la première fois que j'ai vu cette version je suis vraiment tombé sous le charme de cette adaptation et me suis laissé aller à la trouvé en concurrence avec la version de 83.
Pourquoi ? Et bien car pour moi j'ai trouvé les acteur de prime abord tellement laid et puis peu à peu au fil du film découvrant leur caractères et leurs regards si expressif et reflétant tant les sentiments amoureux et les voyant se trouver aussi beaux l'un pour l'autre et moi meme les trouver former un si joli couple, que rien que cette performance m'a subjuguée.
Oui, faire passer dans chaque scène le sous entendu de l'amour dans les yeux, mais c'est vrai que cela peut passer pour des oeillades déplacées.
Maintenant avec le recul je suis plus objective et suis en partie, Clélie, d'accord avec ton commentaire et ce qui m'a aussi particulièrement choqué c'est en effet la froideur de st john.
Mais en effet ce Jane eyre et la troisième version la plus complete et réussi après en top 1 la version de 1983 avec l'intriguant et charmant Timoty Dalton et en top 2 la dernière version , celle de 1996 avec des effets moderne qui à ouvert je l'esper les portes de Jane Eyre à un plus large public.
Enfin , je suis bien contente de la création de cette page pour cette version 1973 qui le mérite bien et j'ai hate de lire les prochains commentaires,Merci Clélie,
amicalement, Olympe.
Bonjour olympe !
RépondreSupprimerContente de lire ton commentaire sur cette page.
J'ai eu le temps de réaliser quelques captures des diverses adaptations, j'espère avoir le temps de rédiger un article digne de ce nom !
En tout cas, merci de m'avoir conseillée cette adaptation, elle est absolument sublime !
Clélie.
Pour ma part, je n'ai pas vu cette version, mais St-John me glace déjà dans le roman, c'est un personnage presque crispant... je ne serai donc guère étonnée d'en voir une adaptation telle que vous la décrivez !
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