12 septembre 2008

Les différents visages de Sherlock Holmes

Passionnante personnalité que celle du héros d'Arthur Conan Doyle ! Brillante, décalée, paradoxale, elle a donnée lieu à diverses interprétations par quelques grands comédiens de l'histoire du cinéma, du théâtre et de la télévision. Bien sûr, on ne saurait passer en revue tous les acteurs qui ont prêté leurs traits, leur voix, leur talent à l'un des héros les plus populaires de la littérature... La tâche serait trop énorme, et je risquerais d'en oublier un bon nombre. Je me contenterai de parler ici des interprètes les plus connus, les plus fameux.
Permettez-moi de commencer ce classement dans un ordre chronologique.

1/ BASIL RATHBONE (1939 à 1949)

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Acteur d'origine sud-africaine, Basil Rathbone a souvent été employé au cinéma dans des rôles secondaires (le plus marquant d'entre eux a sans doute été celui de Guy of Gisborne dans Robin Hood aux côtés d'Errol Flynn), jusqu'à ce qu'on lui propose le rôle du célèbre détective pour une série de 14 films qui s'étalèrent sur dix ans. Rôle qui lui apporta une grande notoriété.
C'est à lui (ou plutôt aux films) que l'on doit la fameuse phrase "Elementary my dear Watson", la plus populaire des répliques et pourtant absente du canon holmesien ! A lui également la casquette, le pardessus, et la fameuse pipe dont il ne se sépare jamais. A ses côtés, on peut trouver Nigel Bruce (vu dans Rebecca de Hitchcock), qui campe une Watson fallot et sans consistance.

Basil Rathbone a choisi d'interpréter un Holmes froid, pince-sans-rire, désagréable mais énergique. Les films ont cependant transposé l'action au XXe siècle, ce qui est très dommage, car il est indéniable que la beauté des romans réside aussi dans l'intrigue et le cadre victoriens.
Personnellement, je trouve un certain charme à ces films malgré tout, qui ne sont pas si mal, même si les intrigues ne sont pas toujours fidèles, ne sont pas toujours issues du canon (ou alors très remaniées). Le fait de faire passer Watson pour un simplet n'est pas très plaisant non plus, car il est tout sauf cela. Je suppose que c'est aussi de là que vient cette image d'un Watson secondaire, galvaudé et un peu méprisé.

Les films ont été entièrement réédités en dvd et sont disponibles sur http://www.amazon.fr/

2/ PETER CUSHING

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Acteur anglais, très connu pour ses rôles dans divers films d'horreur, (Frankenstein, Dracula, j'en passe et des meilleurs) Peter Cushing a interprété Holmes à 7 reprises entre les années 50 à 80... ! Je ne peux malheureusement le juger que sur un seul film, Le Chien des Baskerville, réalisé par Terence Fischer en 1959. Ne connaissant aucun autre acteur holmesien à l'époque de mon visionnage, j'avais beaucoup apprécié cette version, qui souffre pourtant d'une mise en scène un peu baroque, quasiment "hammerienne". Cushing est froid, terriblement rigide, nerveux, m'avait paru sans humour (et dieu sait pourtant si Holmes est un adepte de l'humour au second degré...). Bref je l'avais trouvé finalement très conventionnel, alors que le personnage ne l'est jamais. Les fans de Cushing me pardonneront pour cet avis sévère, mais il y a eu d'autres acteurs bien meilleurs que lui dans ce rôle, me semble-t-il...

3/CHRISTOPHER LEE

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Est-il besoin de présenter ce grand monsieur du cinéma, tellement connu pour avoir été l'incarnation même du personnage de Bram Stoker pendant des décénies... Mais ce serait très réducteur de ne parler que cet aspect, au vu de son impressionnante filmographie.
Je ne peux hélas pas juger d'une façon très pointue sa performance en Holmes, car je n'ai vu que de courts extraits des téléfilms tournés par Christopher Lee au début des années 90. Certains holmesien trouve l'interprète tout à fait fameux, et personnellement, d'une façon tout à fait objective, au point de vue ressemblance, il n'y a absolument aucune réclamation à formuler ! Il est indéniable qu'il a la prestance et la distinction holmesienne parfaite.
Je tâcherai de combler cette lacune rapidement afin de formuler un avis complet.

4/IAN RICHARDSON (1982-1983)


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Ian Richardson a réellement incarné Sherlock Holmes 2 fois dans Le Chien des Baskerville et Le Signe des Quatre (voir photo ci-dessus). L'acteur a su apporter ce qu'il manquait depuis longtemps à Holmes dans ses diverses adaptations : un peu moins de rigueur et peu plus d'insouciance. Il est plus léger que ses prédecesseurs, c'est sa principale innovation, mais on perd un peu de profondeur. Du reste, l'adaptation du Signe des Quatre est plutôt légère elle aussi, malgré la noirceur du récit. Le scénario n'a pas rendu justice à ce superbe roman. Pas de grande nouveauté, ni de coup d'éclat sur cette interprétation, comme on connaîtra plus tard avec Jeremy Brett.
Cependant, n'oublions pas que Ian Richardson a également été à 5 reprises le Dr Joseph Bell, personnage réel pour sa part, considéré comme le véritable Sherlock Holmes, ami et professeur d'Arthur Conan Doyle, dans la série de téléfilms Murder Rooms (2000-2001), de qualité assez variable selon les épisodes, mais où il faut saluer la performance de Ian Richardson dans ce rôle, beaucoup plus noir et réfléchi.

5/ JEREMY BRETT (1985 à 1995)


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Principalement acteur de théâtre, le britannique Jeremy Brett a incarné Sherlock Holmes dans les 4 saisons des séries bien connues de la Granada. Il est certainement l'acteur qui a le plus contribué à la popularité du héros de Conan Doyle, et le seul aussi qui a su se démarquer fortement de l'influence de ses prédécesseurs, au point de balayer dans mon esprit ce qui a été fait avant, et même après... Il EST Sherlock Holmes, d'une façon absolue, complète, sublime, en suivant à la ligne près les descriptions de l'auteur, lui donnant non seulement un caractère vif, énergique, ironique, mais aussi profondément passionné et anti-conventionnel. Holmes est un personnage en marge de la bonne société ; il ne prête guère attention aux bonnes manières, et on le perçoit comme un personnage profondément intelligent, avec ses instants de splendeur et d'abbattement. De prime abord, il est certes froid, tout bonnement invivable, sublimement égoïste, mais avec d'étonnants sursauts de sentimentalité. Il apparaît comme un détective pointu et désagréable, affreusement misogyne, dont la carapace se brise quelques fois, pour laisser apparaître une réelle humanité, et un sens profond de la justice.
Il peut être grave, mais il reste un adepte de l'ironie, et son amitié avec Watson (notamment dans la première saison), n'apparaît jamais désiquilibrée. La complicité entre les deux hommes et très forte et ils restent sur un pied d'égalité, malgré les remarques acerbes de l'un et la gaieté irrepressible de l'autre... Un véritable bonheur pour les adeptes du canon, qui retrouvent dans ces séries, toute la finesse et l'esprit de Conan Doyle.
Si vous passez un jour au musée Sherlock Holmes de Londres, vous remarquerz les murs tapissés de photos de Jeremy Brett...


6/ MATT FREWER (2001)

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Vu récemment dans l'adapatation de 2001 du Chien des Baskerville, Matt Frewer est certainement l'interprète répondant le mieux aux caractéristiques physiques du héros de Conan Doyle. A mon sens, il a l'apparence parfaite. Tout bonnement insupportable, il est sans doute aussi le Holmes qui se prend le moins au sérieux... C'est globalement mon seul point de déception, car cette version du Chien des Baskerville est assez réussie, assez efficace, même si elle est finalement sans grandes nouveautés, mis à part les quelques modifications scénaristiques de la 2e moitié du téléfilm. Ce que je reproche à ce Holmes est d'être un peu trop "typé", voire un peu trop lisse. Pas suffisamment de gravité, pas suffisamment de profondeur. Il a choisi d'interpréter un personnage léger, alors que le héros original, même s'il peut connaître des instants de folie, reste sombre et réfléchi.
Un grand merci à mon amie April pour m'avoir si gentillement fait connaître cette adaptation !

7/ RICHARD ROXBRUGH (2003)

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Richard Roxburgh n'a interprété Holmes qu'une seule fois dans une adaptation télévisée du Chien des Baskerville. J'étais sceptique, plus quant à la qualité du scénario qu'à la qualité de l'interprétation, qui est indéniablement excellente. Roxburgh a su se démarquer de Brett, par une approche plus moderne, plus sombre, et certainement plus sinistre. Mais le paradoxe du personnage reste présent, grâce à cette certaine insouciance, voire cette certaine maladresse qui le caractérise. Roxburgh présente un personnage très soigné, très étudié, qui aime toiser le commun des mortels, ayant pleinement conscience de sa valeur. La plus grande réussite de cette interprétation est indéniablement l'impression glaciale qui s'émane de Holmes. On garde ses distances avec un tel personnage, mais on ne peut que saluer la performance, diablement inquiétante.

8/ RUPERT EVERETT (2004)

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Comme son prédécesseur, Rupert Everett a incarné le célèbre détective une seule fois, dans le cadre d'un téléfilm réalisé par la BBC "The Case of the Silk Stocking" en 2004. Ce récit, absent du canon (et on le comprend) aurait davantage sa place dans un épisode d'Esprit Criminels ou autres Experts, pour ne pas les citer... Le contexte est très moderne, très glauque, très lugubre, et même s'il est indéniable que la vision du Londres victorien est tout à fait splendide, le ton est on ne peut plus glacial dans l'approche des personnages et de l'intrigue. Rupert Everett campe un Holmes détaché, imbuvable, impertinent, une sorte de bourgeois bohème pétri d'ennui, dès qu'il n'a plus aucune affaire juteuse à se mettre sous la dent, ni aucun crime sordide à résoudre. Il est pratiquement impossible de s'attacher au personnage dans ces conditions. Il peut apparaître humain, avec une dose d'insolence tout à fait jubilatoire. Mais cela est très temporaire. Le Holmes d'Everett demeure un personnage globalement assez indolent et assez inexpressif... Dommage pour la réalisation, qui du reste, est très proche du style du Chien des Baskerville de 2003.

8 commentaires:

  1. Hello Clélie !

    Voila une première partie des plus intéressantes pour cette présentation des différents interprètes du fameux détective.

    Personnellement, je dois dire que je n'aime pas tellement les films avec Basil Rathbone, la mise en scène est rigide et théâtrale, la faute à Roy William Neil qui tournait ses films un peu à la chaine et à des décors minimalistes, transposés qui plus est au 20ème siècle. je n'aime pas beaucoup non plus cette volonté de faire passer watson/Nigel Bruce pour une cruche finie...ces films sont des clasiques mais ils sont loin d'être mes préférés.

    Au Panthéon des Sherlock Holmes, évidemment on trouve le regretté Peter Cushing, interprète entre autre du Baron Frankenstein ou du Dr Van Helsing. Grand ami de Christopher Lee, Il s'est illustré devant la caméra de Terence Fisher dans de nombreux chef-d'oeuvre gothiques produits par la Hammer (je ne m'attarde pas là dessus...c'est un fan qui parle quand même ça pourrait durer des heures ^^)dont la célèbre version du Chien des Baskerville, dans lequel on retrouve nombre des têtes d'affiches de la Hammer. ce film reste pour moi une splendide adaptation, alliant suspens et humour (la rôle de Miles Malleson en curé est désopilant) dans des décors brumeux, ou la bête est plus suggérée que montrée, une réussite !

    Il existe je crois une autre version du chien des Baskerville avec Peter Cushing qui date de 1965 et qui est en 2 parties.
    Il est à noter aussi que Christopher Lee a lui aussi prété ses traits au grand détective dans un autre film de Terence Fisher ; Le Collier de la Mort (1962), il jouera aussi le frère de Sherlock, Mycroft Holmes (Il me semble que Conan Doyle s'est inspiré d'Oscar Wilde pour créer ce personnage mais je n'en suis pas sûr) dans l'excellent "la vie privée de Sherlock Holmes".
    J'attend la suite avec impatience ^^, je sais déjà que Jeremy Brett y tiendra une place de choix :p.

    A très bientôt !

    Gabriel.

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  2. Hello Gabriel et merci une fois de plus pour ce commentaire très intéressant et constructif sur ce fameux personnage de Doyle !

    J'aimerais beaucoup voir une version de Holmes avec Christopher Lee, car c'est un acteur que j'apprécie énormément (et pas forcément dans son rôle de Dracula). D'ailleurs, je pensais en parler juste après dans mon classement chronologique...

    Concernant Jeremy Brett, mais commment as-tu deviné ??? ^_^

    A très bientôt,

    Clelie.

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  3. Et voila une seconde partie très riche, Bravo !...Et je ne peux m'empêcher de laisser un nouveau commentaire sur ce personnage que j'aime tant et qui a été interprété par tant de grands acteurs.
    Concernant les films avec Christopher Lee, il est très difficil de se les procurer en DVD, que ce soit l'excellent film de Terence Fisher ("le collier de la mort" qui pour certain éclispe même "le chien des Baskerville" avec Cushing) ou les plus récents téléfilms de Peter Sasdy (qui a lui aussi officié pour la hammer, notamment avec le très gothique et très ironique "Une messe pour Dracula" avec Christopher lee évidemment), du moins je n'ai toujours pas réussit à mettre la main dessus, ce qui me désole un peu car je n'ai jamais vu ces téléfilms.
    Aah Jeremy Brett...évidemment ! Comment penser à Holmes sans évoquer la contribution de Jeremy Brett. A l'instar de David Suchet dans le rôle d'Hercule Poirot, Brett a réussit à s'imposer dans le rôle de Holmes, l'endossant pourtant après d'immenses star britaniques. Néanmoins, si j'aime beaucoup retrouver Brett dans les excellents téléfilms produit par Granada, il n'est pas pour moi l'incarnation parfaite du personnage...les gouts et les couleurs.
    J'ai déjà donné mon avis concernant la superbe adaptation du Chien des baskervilles avec Richard Roxbugh, qui apporte un je ne sais quoi de sinistre et de proprement délicieux au personnage.

    Mais pour moi le Holmes parfait ne s'est illustré que dans un seul film. As-tu vu, Clélie, le chef-d'oeuvre "Murder By Decree" de Bob Clark (1979) ? dans lequel Christopher Plummer (THE Holmes !) donne la réplique à l'immense James Mason (THE Watson) pour contrecarer les plans d'un certain...jack L'éventreur (il ne s'agit pas là d'une adaptation des écrits de Conan Doyle). Christopher Plummer m'est apparu comme un choix surprenant pour le rôle, mais force est d'admettre à la vision de ce film passionnant, qu'il a su s'emparer du personnage, peut-être encore mieux que Brett, le temps d'un unique film...mais quel film !

    J'espère ne pas avoir été trop long...100 pages ne suffiraient pas à analyser la complexité de chaque interprétation. En tout cas, superbe article, je m'incline ^^.

    Voili voilou ^^
    A très bientôt

    Gabriel

    PS : j'ai réussi à me retenir de parler de "Sherlock Holmes attaque l'Orient express" avec Nicol Wiliamson et de "Elémentaire mon Cher...Lock Holmes" avec Michael Cain, qui adoptent un ton plus décalés mais sont néanmoins très bons.

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  4. Hello Gabriel et merci pour ce commentaire si instructif (comme toujours) et si chaleureux !

    Je connais Murder by Decree de réputation, mais n'ai jamais vu le film. Ce que tu en dis me rends vraiment très curieuse. Il est vrai que Christopher Plummer ne s'impose pas forcément dans un tel rôle, alors je ne demande qu'à voir, vu la façon dont tu en parles !

    En général, je me méfie toujours beaucoup de l'utilisation du personnage de Sherlock Holmes dans le cadre de scénarii sortant du canon. C'est le cas pour les adaptations avec Basil Rathbone (pas toutes, mais une bonne partie sont remaniées), Ian Richardson (la façon dont le scénario est traité n'est parfois pas très loin de l'aburde, même si Richardson donne à voir un Holmes beaucoup moins antipathique que la plupart de ses prédecesseurs), ou encore même certains épisodes avec Jeremy Brett, sur les saisons 3 à 4, qui dérapent littéralement sur le grand n'importe quoi.
    Je suis très "conservateur" en la matière.

    Par contre, je me régalerais de voir les pastiches dont tu parles, j'adore voir l'image de ce détective infaillible voler en éclats...(voir l'article Sherlock Holmes n'a peur de rien... j'adore cette BD...^_^)

    A très bientôt,

    Clelie

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  5. Moi qui suis aussi fan de Ruppert Everett, j'espère avoir l'occasion de voir prochainement The case of the silk stocking...

    J'ai revu il y a peu "Sherlock Holmes attaque l'Orient-express" et je persiste et signe, il est superbe ! (difficil de départager celui ci et Murder by decree...)

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  6. Bonjour Clélie,

    Je suis impressionnée par la passion que Gabriel et toi mettez à décrire ce Cher...lock Holmes (pour reprendre la citation de Gabriel). Pour ma part je ne suis pas une grande experte mais je m'y mets! J'ai adoré la version de Richard Roxburgh.
    Vous allez peut-être me lyncher, mais je ne crois pas que Sherlock ai été crée pour être un personnage attachant et aimé. Conan Doyle lui même avait décider de le faire mourir et il a fallut que les lecteurs lui fassent de grands reproches pour qu'il reprenne la série.
    Personnellement la première fois que j'ai lu une de ses aventures je l'ai trouvé imbuvable. Même si par la suite on peut se rendre compte de l'humour du personnage il reste malgré tout conscient (trop peut-être) de sa propre intelligence.
    Tout ça pour dire que des Sherlock Holmes froid et distant au cinéma ne me gêne pas!
    Merci pour ton article en tout cas, je vais essayer de voir ces adatpations!
    as-tu vu celles (un peu fantaisistes) sur la jeunesse de Sherlock Holmes?

    bien à toi

    Perséphone

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  7. Bonjour Perséphone !

    Meuh non, tu ne vas pas te faire lyncher, voyons ! ^_^
    Sherlock Holmes est par définition un personnage très hautain, plutôt froid et désagréable. Il a conscience de sa valeur, de son intelligence hors normes. Ca c'est "le vernis" si j'ose dire, sa carapace. Mais au fil des enquêtes ou des romans, son caractère comporte pas mal d'aspects hautement attachants : c'est un ami fidèle, même s'il le montre peu. Il n'est pas vraiment philantrope, mais il se plaît parfois à se substituer à la justice, et se montrer sentimental et profondément humain. C'est un homme qui a des failles, et qui se cache derrière une certaine brutalité de propos.
    Le Holmes du roman est loin des perpétuels agités de certaines adaptations, de ses monuments de froideur impersonnelle. Jeremy Brett est l'interprète qui a su lui redonner ses lettres de noblesse. Il en a exploité tous les aspects : il peut être désagréable ou mélancolique, piquant ou exhubérant. Un personnage comme on en rencontre peu dans la littérature, et d'une richesse quasiment intarrissable !

    Sur la jeunesse de Sherlock Holmes, j'ai vu le Secret de la Pyramide, mais c'était il y a longtemps. A l'époque, cela m'avait plutôt amusée, car ce n'était pas une adaptation ayant une quelconque prétention.

    Merci pour ton commentaire, Perséphone et à très bientôt.

    Clelie

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  8. Moi, je suis fan de Jeremy Brett et je dois reconnaître que sa déscription est extrêmement bien faite...BRAVO !!!

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