Beaucoup d'opéras comme vous le verrez, une fois n'est pas coutume.
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Parsifal, opéra en 3 actes de Richard Wagner, dirigé par Daniele Gatti. Avec Jonas Kaufmann, René Pape et Katarine Dalayman,...
Oui, je l'ai fait ! Je suis venue à bout des 4h40 de cet opéra...! Bon, je l'ai regardé sur trois jours, ce qui minimise peut-être mon mérite... Mais enfin, je ressors assez fière de mon premier visionnage d'un opéra wagnérien ^_^. Parsifal n'est sans doute pas le plus facile d'accès, et la mise en scène post-apocalyptique de François Girard n'aide pas beaucoup le néophyte... Disons que la présence conjointe du fascinant Jonas Kaufmann et du toujours très méphistophélique René Pape a de quoi motiver les plus réfractaires. Je ne connaissais pas cette version de l'histoire de Parsifal, et cette quête de la Sainte Lance, dérobée au gardien du Graal, que le héros récupérera au terme d'un long voyage initiatique. J'ai découvert quelque chose, sans être pour autant bien certaine d'appréhender le tiers du quart des références et de la symbolique de cet opéra, réellement assez hermétique sur le fond tout autant que sur la forme. Cependant, à ma grande surprise, même si je ne suis décidément pas fan de la mise en scène, malgré quelques puissantes évocations de ciel et de visions cosmiques projetées en toile de fond, je me suis surprise à réellement apprécier la musique de Wagner, sa puissance, son lyrisme et sa connotation spirituelle, servie de plus par des chanteurs admirables...
Faust, opéra en 5 actes de Charles Gounod, dirigé par Yannick Nézet-Séguin, avec Jonas Kaufmann, René Pape et Marina Poplavskaya.
Eh oui, encore un opéra avec Jonas Kaufmann... Il faut dire qu'il s'agit là d'un chanteur réellement extraordinaire, tout autant que d'un acteur très convaincant, ce qui ne gâche rien. Tiens donc, on y retrouve également René Pape. Et quand ces deux-là sont à l'affiche, je ne réponds plus de rien ^_^.
Cette version de Faust est elle aussi très singulière dans son choix de mise en scène, puisque l'action est transposée (on le suppose en tout cas), durant l'après-guerre, et le docteur Faust devient alors un scientifique accablé par le remords d'être responsable de la conception de la bombe atomique... Choix très étrange, évidemment, sur lequel on pourrait s'interroger longtemps sans réellement trouver de réponses. Cette mise en scène elle aussi très froide, vide et sombre a le don de mettre le spectateur vraiment mal à l'aise. René Pape est toujours aussi magistral en Méphistophélès, tandis Jonas Kaufmann donne à voir un Faust à la fois fascinant et méprisable. Un duo Faust/Méphisto qui fonctionne à merveille, à un tel point que les deux personnages en deviennent gémellaires... C'est assez troublant, et cela donne une merveilleuse relecture du mythe...
La Bohème, film de Robert Dornheim, d'après l'opéra de Giacomo Puccini, avec Anna Netrebko et Rolando Villazon.
Cette version de Faust est elle aussi très singulière dans son choix de mise en scène, puisque l'action est transposée (on le suppose en tout cas), durant l'après-guerre, et le docteur Faust devient alors un scientifique accablé par le remords d'être responsable de la conception de la bombe atomique... Choix très étrange, évidemment, sur lequel on pourrait s'interroger longtemps sans réellement trouver de réponses. Cette mise en scène elle aussi très froide, vide et sombre a le don de mettre le spectateur vraiment mal à l'aise. René Pape est toujours aussi magistral en Méphistophélès, tandis Jonas Kaufmann donne à voir un Faust à la fois fascinant et méprisable. Un duo Faust/Méphisto qui fonctionne à merveille, à un tel point que les deux personnages en deviennent gémellaires... C'est assez troublant, et cela donne une merveilleuse relecture du mythe...
La Bohème, film de Robert Dornheim, d'après l'opéra de Giacomo Puccini, avec Anna Netrebko et Rolando Villazon.
Il s'agit d'un opéra transposé pour le cinéma, cette fois. Je ne connaissais pas cette version raccourcie de l'oeuvre de Puccini. Autant le dire, La Bohème n'est pas mon opéra préféré, en tout cas, j'en gardais, après un visionnage d'une diffusion en direct d'Orange il y a plusieurs années, un souvenir très ennuyé. Mais je crois que ce film, bénéficiant de jolies images, d'une très belle mise en scène, et de chanteurs que j'apprécie beaucoup, m'a en partie réconciliée avec cette histoire belle, mais triste à pleurer... Notons que le merveilleux Rolando Villazon a presque réussi à faire paraître le personnage de Rodolfo moins antipathique...
Sylvie et le fantôme, film de Claude Autant-Lara, avec Odette Joyeux, Jacques Tati, François Perrier et Jean Dessailly.
Le charmant bonbon que voilà... Il est clair que ce film fait tout à fait penser à Le Fantôme et Mrs Muir, sorti deux ans plus tard, et qu'il s'inspire donc très certainement du roman éponyme, à cela près que le fantôme qui hante la jeune Sylvie (Odette Joyeux) demeure muet, contrairement au volubile Capitaine Greg de Mrs Muir.
C'est un joli film, aux effets spéciaux plutôt convaincants pour l'époque, romantique à souhait, à la fin duquel on ne peut s'empêcher de verser une petite larme réglementaire...
Sylvie et le fantôme, film de Claude Autant-Lara, avec Odette Joyeux, Jacques Tati, François Perrier et Jean Dessailly.
Le charmant bonbon que voilà... Il est clair que ce film fait tout à fait penser à Le Fantôme et Mrs Muir, sorti deux ans plus tard, et qu'il s'inspire donc très certainement du roman éponyme, à cela près que le fantôme qui hante la jeune Sylvie (Odette Joyeux) demeure muet, contrairement au volubile Capitaine Greg de Mrs Muir.
C'est un joli film, aux effets spéciaux plutôt convaincants pour l'époque, romantique à souhait, à la fin duquel on ne peut s'empêcher de verser une petite larme réglementaire...