(Paru aussi sous le titre 16 lunes)
C'est sans honte que j'avoue avoir lu Sublimes créatures, la nouvelle guimauve épico-fantastique en vogue Outre-Atlantique. Qu'on se le dise : malgré une couverture sur laquelle on perçoit les regards dégoulinant de questionnements existentiels de nos deux héros, Sublimes créatures n'est tout de même pas si mal.
Tout d'abord, j'étais heureuse de trouver de la fiction jeunesse correctement écrite (et traduite) sans répétitions insupportables, et des personnages qui pour une fois ont autre chose à dire et à faire que se lamenter en se regardant dans le blanc des yeux. (Ne voyez vraiment aucune allusion à Twilight, que j'ai pourtant lu dans son intégralité, si, si. ^_^). Même si on est loin de la perfection de JK Rowling et d'Harry Potter, j'ai aimé ce premier tome, pour sa réflexion plus adulte et pour son souffle fantastique. Et puis... il y a Macon Ravenwood.
Jeremy Irons, un atout majeur pour le film mais avec probablement vingt ans de trop pour le rôle... |
PS : impossible de comparer avec le film, que je n'ai pas encore vu...
Le fantôme et Mrs Muir, de R.A. Dick (pseudonyme de Josephine Campbell Leslie)
Ah ! Quel beau roman, quel joli bonbon ! Tout le monde, ou presque, aura déjà entendu parler du film de 1947 The Ghost and Mrs Muir, de Joseph Mankiewicz, avec la délicieuse Gene Tierney, Rex Harrison et George Sanders : c'est l'un des plus beaux films romantiques de l'histoire du cinéma. Le roman, qui a été adapté très fidèlement (à quelques détails près), retrace l'histoire de Lucy Muir, une jeune veuve avec deux enfants, qui décide, après des années passées dans l'ombre d'une belle-famille envahissante, de prendre sa vie en main. Elle déménage dans une maison sur la côte, que l'on dit hantée. Dès les premières heures passées sur les lieux, Mrs Muir est effectivement mise en présence d'un fantôme, un vrai, aussi insupportable que cabotin. Le spectre, demeurant invisible, se présente comme le capitaine Gregg, un ancien marin mais aussi le précédent propriétaire de la maison, qui ne tolérera pas qu'une femme s'installe "à bord". C'est sans compter la détermination de Lucy, qui ne cédera pas si facilement. Le fantôme, tout d'abord réticent, décide alors de la prendre à l'essai pour deux mois... Si la cohabitation n'est pas simple, Lucy finit par s'accoutumer à la présence de ce spectre décidément très entêté, et passablement misogyne.
J'avais adoré le film, et tout autant l'oeuvre dont il est adapté. A vrai dire, il y a fort peu de différences entre les deux. A la lecture, on imagine si aisément Gene Tierney et Rex Harrison dans les deux rôles, qu'il semble que leur casting ait été quasiment prédestiné.
The Ghost & Mrs Muir n'est pas un grand roman : pas de grandes phrases, juste un récit sans prétention, tout simple, lumineux, tout en conservant un regard éclairé sur la vie et les aléas du destin. C'est une histoire touchante, universelle, celle qui vous fait verser à la fin une petite larme légitime, celle que l'on relit volontiers, et qui vous touche inlassablement.
J'avais adoré le film, et tout autant l'oeuvre dont il est adapté. A vrai dire, il y a fort peu de différences entre les deux. A la lecture, on imagine si aisément Gene Tierney et Rex Harrison dans les deux rôles, qu'il semble que leur casting ait été quasiment prédestiné.
The Ghost & Mrs Muir n'est pas un grand roman : pas de grandes phrases, juste un récit sans prétention, tout simple, lumineux, tout en conservant un regard éclairé sur la vie et les aléas du destin. C'est une histoire touchante, universelle, celle qui vous fait verser à la fin une petite larme légitime, celle que l'on relit volontiers, et qui vous touche inlassablement.