Adaptation théâtrale et musicale de Bruce Falstein d’après le roman de Gaston Leroux
Mis en scène par Darwin Knight
Avec David Staller (Erik, the phantom), Elizabeth Walsh (Christine Daaé), Christopher Rath ( Raoul de Chagny), Kim Ostrenko (Mme Giry), Beth McVey (La Carlotta), Harsh Nayyar (The Persian)
USA
Mon avis :
Je ne vais pas faire l’affront aux internautes suivant ce modeste site de résumer une fois de plus cette histoire passionnante… Pour la bonne et simple raison, que sur le fond, elle ne change jamais d’une adaptation à l’autre. Je dis bien sur le fond, car sur la forme, il y a certaines nuances qui font se détacher une version donnée d’une autre. C’est le cas de celle-ci. Malgré qu’il s’agisse d’une adaptation théâtrale, avec de ce fait, un espace réduit, des plans limités, des décors simplistes, je peux très honnêtement dire qu’il s’agit d’une réussite. Elle a donc des défauts qui sont propres à une adaptation théâtrale filmée (une interprétation parfois quelque peu sur-dramatisée il faut le reconnaître), mais avec ses qualités aussi : les acteurs paraissent palpables, humains, démontrant leur existence par une indéniable proximité. En clair, les effets sont simples mais ils sont efficaces.
Venons-en aux acteurs maintenant. Je dois dire que Christine, même si elle n’a plus l’âge de jouer les ingénues, ce qu’on lui pardonne aisément, est tout en douceur, compassion, et faiblesse. Passons à présent au plus sombre mais aussi au plus important, c’est-à-dire, au personnage du fantôme… Là, je suis restée sans voix. Après le visionnage de cette pièce, on reste hantés pendant des jours par l’image de ce fantôme au charme vénéneux, à la grandiloquence et à la mégalomanie terrifiantes.
David Staller offre un grand fantôme, avec sa violence, son désespoir et ses faiblesses. Cette voix aux accents lugubres, renforce encore la gravité du personnage, perçu ici davantage comme un dangereux mégalomane, assez proche du roman original, plutôt qu’un être désespéré et rongé par les frustrations. On est donc face à un personnage grave, inquiétant, mais avant tout flamboyant, que l'on se prend à admirer dans toute l'exaltation d'un génie dévastateur...
N’oublions pas les musiques, éléments essentiels de cette pièce, qui possèdent des orchestrations malheureusement très typées. Cependant, certaines mélodies restent longtemps gravées dans l’esprit (voir Perfect music, perfect love qui est un petit bijou de romantisme *soupir* )
Assez étrangement, on n’a guère entendu parlé de cette adaptation, qui mérite sans doute plus d’être reconnue que la version de Dario Argento, qui est d’un goût plus que douteux ou de celle mettant en scène Robert Englund, dans ce qui ressemble à un remake de Freddy – les griffes de la nuit, mais qui demeure néanmoins d'une excellente facture.
A tous les adorateurs de cette superbe histoire, je vous conseille de voir et de revoir cette pièce, après vous être munis de vos mouchoirs, car, attention, ça va pleurer sec dans les chaumières !
Pour plus d’infos sur l’acteur principal :
http://davidstaller.com/
Quelques images…
Mis en scène par Darwin Knight
Avec David Staller (Erik, the phantom), Elizabeth Walsh (Christine Daaé), Christopher Rath ( Raoul de Chagny), Kim Ostrenko (Mme Giry), Beth McVey (La Carlotta), Harsh Nayyar (The Persian)
USA
Mon avis :
Je ne vais pas faire l’affront aux internautes suivant ce modeste site de résumer une fois de plus cette histoire passionnante… Pour la bonne et simple raison, que sur le fond, elle ne change jamais d’une adaptation à l’autre. Je dis bien sur le fond, car sur la forme, il y a certaines nuances qui font se détacher une version donnée d’une autre. C’est le cas de celle-ci. Malgré qu’il s’agisse d’une adaptation théâtrale, avec de ce fait, un espace réduit, des plans limités, des décors simplistes, je peux très honnêtement dire qu’il s’agit d’une réussite. Elle a donc des défauts qui sont propres à une adaptation théâtrale filmée (une interprétation parfois quelque peu sur-dramatisée il faut le reconnaître), mais avec ses qualités aussi : les acteurs paraissent palpables, humains, démontrant leur existence par une indéniable proximité. En clair, les effets sont simples mais ils sont efficaces.
Venons-en aux acteurs maintenant. Je dois dire que Christine, même si elle n’a plus l’âge de jouer les ingénues, ce qu’on lui pardonne aisément, est tout en douceur, compassion, et faiblesse. Passons à présent au plus sombre mais aussi au plus important, c’est-à-dire, au personnage du fantôme… Là, je suis restée sans voix. Après le visionnage de cette pièce, on reste hantés pendant des jours par l’image de ce fantôme au charme vénéneux, à la grandiloquence et à la mégalomanie terrifiantes.
David Staller offre un grand fantôme, avec sa violence, son désespoir et ses faiblesses. Cette voix aux accents lugubres, renforce encore la gravité du personnage, perçu ici davantage comme un dangereux mégalomane, assez proche du roman original, plutôt qu’un être désespéré et rongé par les frustrations. On est donc face à un personnage grave, inquiétant, mais avant tout flamboyant, que l'on se prend à admirer dans toute l'exaltation d'un génie dévastateur...
N’oublions pas les musiques, éléments essentiels de cette pièce, qui possèdent des orchestrations malheureusement très typées. Cependant, certaines mélodies restent longtemps gravées dans l’esprit (voir Perfect music, perfect love qui est un petit bijou de romantisme *soupir* )
Assez étrangement, on n’a guère entendu parlé de cette adaptation, qui mérite sans doute plus d’être reconnue que la version de Dario Argento, qui est d’un goût plus que douteux ou de celle mettant en scène Robert Englund, dans ce qui ressemble à un remake de Freddy – les griffes de la nuit, mais qui demeure néanmoins d'une excellente facture.
A tous les adorateurs de cette superbe histoire, je vous conseille de voir et de revoir cette pièce, après vous être munis de vos mouchoirs, car, attention, ça va pleurer sec dans les chaumières !
Pour plus d’infos sur l’acteur principal :
http://davidstaller.com/
Quelques images…
"Christine, the choice is yours"
"Perfect beauty cannot live in such imperfect world"
Bonjour Clélie,
RépondreSupprimerIci Annick. Cela faisait longtemps ! La raison en est que j'attendais que tu me fasses découvrir un livre ou un film qui m'accroche. Je ne suis pas encore mûre pour "Le Fantôme de l'Opéra". J'ai lu "Northanger Abbey" en français (j'ai oublié le titre) et, comme je le craignais, cela m'a ennuyée à mourir. Par contre, j'ai vu hier sur Arte "Emma" avec Gwyneth Paltrow et cela m'a beaucoup plu, c'était délicieux ! Jane Austen passe mieux au cinéma, mais peut-être devrais-je la lire en anglais ? Le film d'hier m'a en tout cas donné envie de lire le livre. Je te félicite pour tes nouveaux avatars (qu'est-ce qu'un avatar ?), en particulier ceux de "Lady Hawke", film que j'aime beaucoup, la musique exceptée, je trouve qu'elle ne colle pas avec l'atmosphère ("atmosphère ? atmoshère ? est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?"
Voilà quelques réflexions en passant.
Bon après-midi !
Annick
Bonjour Annick ! Cela fait plaisir d'avoir de tes nouvelles !
RépondreSupprimerVoilà un bon commencement "austenien" puisque tu as aimé le film Emma avec G. Paltrow. Cependant, concernant le livre - et je parle d'une façon tout à fait personnelle - c'est celui que j'ai le moins aimé... Je suis une grande admiratrice de Jane Austen, j'aime son propos piquant, son regard très éclairé et satirique sur la société de son temps. Par contre, j'ai beaucoup aimé Northanger Abbey (l'Abbaye e Northanger) et l'imaginaire rocambolesque de son héroïne, Catherine Morland, à l'image des héroïnes de romans gothiques, très en vogue à l'époque de Jane Austen. La première lecture m'avait ennuyée aussi, puis je l'ai repris quelques années plus tard, et je n'en ai pas décroché.
Si je devais établir ma liste de romans d'Austen dans un ordre de préférence, je dirais :
1- Orgueil & Préjugés
2- Raison & Sentiments
3- L'abbaye de Northanger
4- Persuasion
5- Lady Susan
6- Emma
Il me reste encore à lire Mansfield Park, Sanditon et Juvenilia.
J'espère qu'Emma va te plaire !
Merci pour ton compliment sur les fanarts, c'est très gentil ! (Un avatar est une image 100*100 pixels que l'on utilise comme apparence d'utilisateur dans un forum ou sur un site).
Je suis biend d'accord avec toi en ce qui concerne la musique du film Ladyhawke, elle est complètement démodée, elle ne cadre plus du tout avec l'histoire... Comme quoi, le synthé, c'est vraiment passé de mode. ^^
Je vais bientôt poster un avis sur le dernier Du Maurier que j'ai lu...
A très bientôt,
Clelie
Bonjour Clélie,
RépondreSupprimerSaurais-tu comment on peut se procurer cette version de Phantom of the Opera que je ne connais absolument pas ? Les images qu'on peut en voir me paraissent très belles.
Concernant la version de 89, je comprends qu'il soit assez difficile de dissocier Englund du personnage de Freddy, mais ce film est d'une beauté tout à fait étonnante, et la musique, en particulier la version de Dom juan Triumphant, est absolument divine (la bande annonce montre un passage magnifique ou on voit Erik dévoiler son visage les larmes aux yeux devant un miroir et on entend la voix du policier qui nous dit "The phantom is real, it has a name..." : http://youtube.com/watch?v=puMXwkoXnDo&feature=related , je trouve que peu de film traduisent aussi bien les sentiments d'Erik ). À propos de Dracula, je suis étonné que tu n'accroche pas à cette histoire, le roman de Stoker m'est toutjours apparu comme une pierre essentielle à l'édifice de la littérature victorienne, et la plupart des nombreuses adaptations cinématographiques ou télévisées du mythe font très bien abstraction de la lourdeur dont fait souvent preuve Stoker au fil des pages. Et j'ajouterai que ce n'est pas seulement une histoire de vampire mais avant tout une histoire d'amour...mais je n'en dit pas plus. Si jamais tu avais envie de découvrir certaines adaptation de Dracula, je ne saurai que trop te conseiller celle de John Badham (1979) avec Frank langela, Lawrence Olivier, Donald Pleasance et Kate Neligan, ainsi que la dernière, de Bill Eagles (2006) avec Marc Warren, David Suchet, Sophia Myles et Dan Stevens.
j'espère ne pas avoir trop innondé cet excellent site de commentaires ces derniers temps. À bientôt !
Gabriel
Bonjour Gabriel,
RépondreSupprimerAu contraire ! Je suis ravie que tu postes autant sur le site ! J'adore avoir de nouveaux avis, de nouveaux points de vue, c'est très enrichissants et ça relance les conversations! Alors, il ne faut surtout pas avoir peur de donner tes avis !
Avec tout ce que tu en dis, la version de 89 commence vraiment à m'intéresser. D'ailleurs, j'irai jeter un coup d'oeil sur youtube pour visionner l'extrait en question. Je suis vraiment très curieuse, maintenant !
Concernant la version de 1991 présentée sur cette page, elle est disponible sur amazon.co.uk sur le lien suivant : http://www.amazon.co.uk/Phantom-Opera-NTSC-James-Baldwin/dp/B000059PQJ/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=music&qid=1211789914&sr=8-1
(à copier dans la barre de navigation internet). Au pire, tu peux la voir en intégralité sur youtube en tapant dans la recherche "The phantom of the opera David Staller" et tu tomberas forcément dessus.
Bon, tu me croiras ou non, mais tes avis très enthousiastes sur Dracula m'ont poussé à acheter l'adaptation de Coppola ce weekend. Je ne doute pas un seul instant que le roman de Stocker est un pilier de la littérature victorienne, tout comme les romans gothiques avant lui, qui ont contribué au développement de ce style. Romans que j'affectionne particulièrement. Ce qui me gêne chez Bram Stocker, ce n'est pas son style, mais plutôt le thème. Il faut quand même reconnaître que le roman est impressionnant, que le thème, même si c'est celui d'un amour fou, est aussi légèrement morbide. Mais je suis quelqu'un de très impressionnable... ^_^
Je connais bien entendu la version avec Frank Langella, qui est sans doute une des plus réussies. L'opposition Laurence Olivier/Langella est vraiment splendide.
Merci pour ton commentaire et à bientôt !
Clelie
Bonjour Clélie
RépondreSupprimerJ'ai commandé cette version, mais ne pouvant attendre pour la découvrir, je l'ai regardé sur youtube en attendant ^^. La première moitié sent le chef-d'oeuvre ignoré, je me suis dit que cette version avait été honteusement mise de côté au profit de celle, certainement plus vendeuse de Andrew Lloyd Webber, et le fait de retrouver le Persan, un personnage clé du roman de Leroux et uniquement présent dans l'adaptation de 1925 avec Lon Chaney est une excellente chose. Néanmoins la deuxième partie du film n'est pas très follichonne...Le lustre est remplacé par un sac qui manque de tuer Carlotta, le principe est là, mais la scène manque d'envergure, un Phantom of the opera sans lustre ni chandelier n'est qu'un demi phantom of the demi opera...Les musiques néanmoins sont de grandes qualités et l'interprétation de David Staller et Elizabeth Walsh ou encore de Bath McVey est excellente. Dommage que les décors ne répondent pas bien à l'ambition de la production, mais ce petit détail est pallié par les costumes, le masque en métal de Staller est une bonne idée.
Je pense aussi que la pièce pourrait très bien se passer du petit épilogue final qui n'apporte pas grand chose au récit (alors qu'au contraire on n'a pas droit à la scène du cimetière).
je suis peut-être un peu dure...j'ai passé un excellent moment (outre quelques problèmes de chargement) à regarder cette comédie musicale qui mériterait d'être plus connue, et j'attend de recevoir le DVD pour pouvoir regarder cette jolie version du POTO dans de meilleures conditions.
Parmi les bons points, j'ajoute juste que 'Spirit of music' de cette version, poignante et envoutante dépasse de loin, 'The mirror' de la version de ALW...
RépondreSupprimerBon, toutes mes excuses, mais il ne s'agit pas d'un sac, mais en fait d'un morceau du décors...faut que je fasse attention...désolé...je crois que c'est tout...ah oui, non, C'est Beth McVey...et pas Bath -_-
RépondreSupprimerHello Gabriel !
RépondreSupprimerJe suis bien contente de t'avoir convaincu à voir cette version ! Et ravie aussi de savoir qu'elle t'a plue !
Il est vrai que la production manquait visiblement de moyens, ce qui est fort dommage, vu les talents qu'ils avaient à disposition sur scène... J'ai vu la version de Webber au cinéma, sur scène et il est vrai qu'elle est indéniablement réussie, et quand on sort de là, on en a plein les yeux et les oreilles. Cependant, cette version de Falstein est en effet un chef-d'oeuvre ignoré, comme tu le soulignes. Peu de personnes sont au courant de son existence, et même si les musiques ont pris un petit coup de vieux, j'ai été charmée par l'interprétation de Staller, celle d'un fantôme passionné, exalté, inquiétant et torturé.
Il y a des trouvailles de génie dans cette version, avec des effets tout simples, mais efficaces. Je crois que tu ne regretteras pas ton achat !
C'est déjà une chance que celle-ci ait été réédité en dvd...
A bientôt !