Au lendemain de la diffusion de ce premier épisode, il faut que je dise toute ma surprise et tout mon désappointement vis-à-vis de cette adaptation.
Certes, j'ai eu des réticences concernant les deux principaux interprètes, mais ce n'est pas à eux que je jetterai la pierre.
L'enfance de Jane a été écourtée au maximum, l'épisode de la chambre rouge et de l'arrivée à Lowood sont presque dignes d'un film d'épouvante. Honnêtement, peut-être que j'exagère, mais je n'ai absolument pas retrouvé l'esprit du roman, ni les magnifiques dialogues créés par Charlotte Brontë. Ajoutons à cela que les images sont lugubres, les plans sont rapides, bizarroïdes, déformés. Heureusement qu'arrive Rochester, et que la lumière revient peu à peu dans l'histoire, entrecoupée à nouveau par quelques bizarreries. L'acteur est excellent. Toby Stephens campe un Rochester sûr de lui, impérieux, bourru, et cynique. Ruth Wilson est quant à elle simple et honnête. Elle a la jeunesse que requiert le rôle et toutes ses émotions parviennent à traverser ce regard d'abord austère, malgré cette injuste absence de dialogues. Et quand ils existent, ils ont été entièrement remaniés. Plus aucun dialogue original n'a subsisté dans ce premier épisode, et c'est tout à fait dommage.
Les décors ont été aussi pour moi un grand obstacle. Certes, le lieu est magnifique (il s'agit de Haddon Hall), mais Zeffirelli avait également utilisé ce château pour les besoin de son adaptation de Jane Eyre en 1996. On arrive à faire inéluctablement référence au film précédent.
Il y a bien entendu des points positifs : les deux acteurs sont très bons et on sent une réelle alchimie entre eux ; les éclairages de certaines scènes sont particulièrement réussis, mais ils restent malheureusement très sombres la plupart du temps.
J'ai un peu eu finalement l'impression que le romantisme de l'histoire avait été relégué au second plan dans ce premier épisode. On espère que la suite sera moins décevante. Et par pitié, rendez-nous Charlotte Brontë !!!
Prochain épisode :
Dimanche 1er octobre à 22h sur BBC One.